Bien que les îles qui ne sont pas encore connectées au câble bénéficient d’une augmentation des débits en raison de la baisse de l’utilisation de la connexion satellitaire, le Pays envisage de poursuivre les investissements dans cette technologie au cours des prochaines années. Une volonté politique affirmée Depuis 2013, la Direction générale de l’économie numérique (DGEN) coordonne la mise en œuvre de la politique du numérique et assure la promotion et le développement des outils des TIC. Elle est placée sous la tutelle du Ministère de l’Éducation et la Modernisation de l’Administration auquel est rattaché un portefeuille dédié au numérique. Le Schéma directeur d’aménagement du numérique (SDAN) et sa déclinaison opérationnelle «SmartPolynesia » (2018) visent avant tout à rendre les nouvelles technologies plus accessibles sur l’ensemble du territoire afin de permettre une diffusion large de leurs outils et d’encourager leur développement à tous les niveaux (ménages, startups, administration...). Au-delà des investissements massifs consacrés au développement du réseau de câbles sous-marins, l’État et le Pays œuvrent ensemble pour financer divers projets visant à ancrer les nouvelles technologies dans l’économie polynésienne. Évoqué depuis plusieurs années, le projet de construction d’un Pacific digipol, a ainsi vocation à créer une structure regroupant de nombreux services numériques pour les entreprises, tels que des espaces de coworking ou un incubateur de startups. Si son financement n’est pas encore clairement établi,le lancement d’une consultation de marché en juin 2020 a permis de réactiver le projet. Enfin, des subventions peuvent être directement versées aux acteurs privés afin d’accompagner le financement de leurs projets numériques. C’est le cas notamment de l’Aide à la connexion internet (ACI) qui propose une prise en charge des frais engagés par les entreprises pour le raccordement internet de leurs locaux pouvant atteindre 200 000 F CFP et 70 % du coût totalde l’opération. Depuis septembre 2020, un mécanisme similaire est proposé aux associations : l’Aide à l’inclusion digitale (AID). 1. Internet fixe L’enquête menée en 2019 par la DGEN montre que les deux tiers des sondés ont un accès Internet fixe à leur domicile. Selon le recensement de la population, cette part concernait 53 % des foyers en 2017 et seulement 43 % en 2012. L’expansion rapide de ce marché est favorisée par une offre de plus en plus largement disponible et accessible. Le marché de l’internet fixe Fournisseur d’accès internet historique en Polynésie française, la société Mana (filiale de l’OPT, absorbée par le groupe Vini en 2015) est implantée sur le territoire depuis 1997. Elle a été rejointe par la société Viti en 2011, puis par Pacific Mobile Telecom (Vodafone) en 2018. Alors que Vini s’appuie historiquement sur le développement d’un réseau ADSL, ses concurrents misent sur des technologies sans fil de type LTE (Long terme evolution) quiutilisent les mêmes infrastructures que la téléphonie mobile. Le déploiement de ce système est plus souple et moins coûteux, mais les volumes et les débits disponibles sont plus limités. 107