Page 144 - Rapport annuel économique - Nouvelle Calédonie 2022
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                Section 11
L’éducation et la santé
Les enjeux autour de l’éducation sont importants, la formation étant un facteur clé d’insertion professionnelle. Si la population scolaire diminue, les équipements et l’offre de formations continuent pourtant à se diversifier. Les dépenses intérieures d’éducation sont estimées à 11,5 % du PIB (données 2016), soit 1,4 million XPF/élève.
L’offre médicale et hospitalière s’est accrue ces dernières années (médipôle, clinique de Nouville en province Sud, centre hospitalier de Koné). Face au vieillissement de la population et à une prévalence élevée des maladies chroniques, le déséquilibre structurel du régime de l’assurance maladie tend à s’accentuer, remettant en cause la pérennité de l’ensemble du système de santé. Alors que l’année 2021 a été marquée par la propagation du coronavirus, l’année 2022 a été celle du pic épidémique, l’état d’urgence sanitaire ayant été décrété en février. Cependant, la mortalité lié à la covid-19 a été faible en 2022, comparativement à 2021.
1. L’éducation
1.1 UNE COMPÉTENCE LARGEMENT TERRITORIALE
Depuis 2000, la Nouvelle-Calédonie est compétente pour l’élaboration des programmes d’enseignement, la formation des maîtres et le contrôle pédagogique de l’enseignement primaire. Depuis le 1er janvier 2012, le territoire est également compétent en matière d’enseignement du second degré (collèges et lycées), d’enseignement privé et de santé scolaire. Ce transfert de compétences se traduit par la prise en charge par les collectivités de la Nouvelle-Calédonie du projet éducatif, du contrôle et de l’évaluation des politiques éducatives, de la carte scolaire et de la construction, de l’entretien et de l’équipement des établissements scolaires. La Nouvelle- Calédonie est ainsi responsable des programmes, de la formation des enseignants ainsi que du contrôle pédagogique. Les provinces sont compétentes en matière de carte scolaire. Elles sont également chargées de l’adaptation des programmes de l’enseignement primaire en fonction des réalités culturelles et linguistiques. Les mairies sont, quant à elles, en charge de la construction et de l’entretien des écoles.
L’État intervient toujours dans la délivrance et la vérification des titres et diplômes nationaux, dans la gestion du personnel et la définition des programmes d’enseignement avec la possibilité pour le territoire de demander des adaptations locales. Pour accompagner les transferts de compétences, il verse au territoire une « dotation annuelle de compensation ». De plus, pendant une période transitoire dont la durée n’est pas fixée, l’État continue de rémunérer le personnel qui exerce pour le compte de la Nouvelle-Calédonie.
Le vice-rectorat de la Nouvelle-Calédonie met en œuvre à la fois les compétences de l’État et celles du territoire, qu’elles concernent l’enseignement du second degré public, l’enseignement privé ou la santé scolaire. La Direction du service d’État de l’agriculture, de la forêt et de l’environnement (DAFE) est en charge de la gestion de l'enseignement agricole.
L’IMPORTANCE DE L’ENSEIGNEMENT PRIVE EN NOUVELLE-CALÉDONIE
L’enseignement privé est particulièrement développé en Nouvelle-Calédonie. En 2023, environ un quart des élèves du premier et du second degré étudiaient dans des établissements de l’enseignement privé, soit environ 15 000 élèves. Trois entités assument un important rôle d’enseignement privé : la Direction Diocésaine de l’École Catholique (D.D.E.C), l’Alliance Scolaire de l’Église Évangélique (A.S.E.E) et la Fédération de l’Enseignement Libre Protestant (F.E.L.P).
L’État finance le fonctionnement global des établissements du second degré ayant passé des contrats d’association avec l’enseignement public. Les provinces prennent en charge le fonctionnement des écoles maternelles privées.
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