Page 140 - Rapport annuel économique - Nouvelle Calédonie 2022

crû (+11,0 %) tandis que le nombre de conteneurs transbordés a chuté (2 853, soit -55,2 %). Cette chute s’explique par une moindre pénurie mondiale de conteneurs et donc un retour à la normale de l’activité de transbordement après une année 2021 exceptionnelle. En effet, le port de Nouméa est une plateforme de transit pour le transport de marchandises, notamment vers des îles du Pacifique : il a bénéficié des pénuries de conteneurs et de la congestion portuaire en Asie et aux États-Unis lors des périodes de confinements. Le trafic de transbordement a donc baissé en 2022 (-58,3 % soit -59 074 tonnes). En tonnage, environ 91,7 % des marchandises transbordées sont redirigées vers l’Océanie, notamment vers le Vanuatu, Fidji et la Nouvelle-Zélande ; les autres marchandises sont transbordées vers l’Asie, principalement Taiwan.
1.2 LE TRAFIC INTÉRIEUR DE PASSAGERS
Le trafic maritime intérieur de passagers (hors croisière) est assuré par plusieurs compagnies de transport et de tourisme. La principale, la SAS Sudiles, exploite le catamaran rapide « Betico 2 », permettant de relier Nouméa aux îles Loyauté et à l’île des Pins. Le nombre total de passagers transportés en 2022, toutes destinations confondues, s’élève à 89 023, soit une hausse de 64,2 % par rapport à l’année précédente (après une contraction de 31,4% en 2021 et 6,8 % en 2020). Le « Mary D » organise des excursions à la journée au Phare Amédée, une dizaine de sociétés opèrent comme « taxi-boat », à destination des îlots proches de Nouméa. La société Prony Resources dispose d’une navette maritime « Prony Express », destinée à transporter quotidiennement son personnel vers le port de Prony. Enfin, la desserte Lifou-Tiga est assurée par le « Ieneic » appartenant à la SAS Mélita (filiale de la Sodil).
2. Le transport aérien
2.1 LA DESSERTE AÉRIENNE INTERNATIONALE
La Nouvelle-Calédonie est compétente depuis le 1er janvier 2000 en matière de droits de trafic internationaux et de programmes d’exploitation des transporteurs aériens. Le transfert de compétence concernant la police et la sécurité de la circulation aérienne, pour le trafic intérieur uniquement, est entré en vigueur le 1er janvier 2013. L’Agence pour la Desserte Aérienne de la Nouvelle-Calédonie (ADANC), établissement public de la Nouvelle-Calédonie, est chargée de garantir la pérennité de la desserte aérienne. Elle détient à ce titre 99,38 % du capital de la compagnie aérienne Air Calédonie International (Aircalin).
Le trafic aérien international transite par l’unique aérodrome international de Nouvelle-Calédonie, l’aéroport de Nouméa-La Tontouta. Il est géré depuis 1968 par la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI-NC) qui assure l’exploitation, les installations liées au fret, l’assistance des aéronefs et leur entretien. En parallèle, Pacific Airport Engie gère toute l’assistance en escale (tarmac, enregistrement...) depuis 1995. L’aéroport a connu des phases d’agrandissement, de modernisation et de mises aux normes afin d’accueillir chaque année entre 500 000 et 700 000 passagers.
Le trafic aérien rebondit en 2022 sans toutefois retrouver le niveau de 2019
En 2022, cinq compagnies opèrent des vols à destination du territoire : Aircalin en partage de code avec Air France (84 % du trafic), Qantas (10 %), Air New Zealand (4 %) et Air Vanuatu (2 %).
Après une forte baisse en 2020 et 2021, le trafic international de/vers la Nouvelle- Calédonie rebondit nettement en 2022 (+502,1 %). Ainsi, 323 319 passagers ont franchi l’aéroport de la Tontouta, contre 53 698 un an plus tôt (et 567 016 en 2019), du fait de la
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