Page 139 - Rapport annuel économique - Nouvelle Calédonie 2022
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                    - Enfin, l’analyse de cet indicateur à un niveau bilatéral renseigne à la fois sur le faible niveau d’intégration régionale, mais exprime aussi la singularité des économies ultramarines, qui affichent des niveaux de connectivité relativement élevés avec les grands marchés internationaux, notamment l’Europe pour l’ensemble des géographies, mais aussi les marchés nord-américains pour les Antilles, asiatiques pour la Réunion et les grandes économies du Pacifique pour la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française. Ces résultats illustrent la qualité des infrastructures des ports ultramarins, leur permettant d’être des escales pour de grandes lignes internationales, mais aussi le potentiel que peuvent jouer ces ports comme plateformes régionales pour les échanges intra régionaux.
  1.1 LE TRAFIC GLOBAL DE MARCHANDISES
L’activité maritime en Nouvelle-Calédonie s’organise autour des infrastructures du port public de Nouméa et de quelques ports secondaires, dont l’activité est fortement liée au secteur du nickel.
Les principaux ports intérieurs (Naketi, Kouaoua, Népoui...) reçoivent essentiellement des vraquiers, navires destinés au chargement du minerai brut de nickel. Les ports de Doniambo, Vavouto, ou de Prony, en eau profonde, ont été aménagés à proximité des installations industrielles, en vue de l’importation des intrants (charbon, calcaire...) et de l’exportation des produits métallurgiques.
Le volume total du transport maritime de marchandises s’établit à 13,0 millions de tonnes, en diminution par rapport à 2021 (-4 %). Le trafic maritime de marchandises est fortement lié au transport de minerai de nickel (destiné à l’usine SLN de Doniambo ou exporté) qui représente plus de trois quarts des échanges.
Le trafic extérieur est en
légère baisse sur l’année (-2,4 %).
Les minéraux solides, qui
représentent plus de la moitié du
volume débarqué, augmentent de
591 400 tonnes, en particulier la
houille (+275100 tonnes) et le
calcaire (+80 000 tonnes). Le trafic
embarqué recule (-7,4 %), en lien
avec les expéditions de minerai de
nickel (95 % du trafic embarqué) qui reculent de 7,6 % sur l’année.
Le trafic intérieur de marchandises est essentiellement constitué des acheminements de minerai de nickel, transportés par minéralier depuis les principaux centres de chargements des sites miniers vers l’usine SLN de Doniambo. Le volume de minerai de nickel débarqué se contracte de 10,5 %, avec un tonnage de 2,4 millions de tonnes.
Le cabotage est exercé par quatre sociétés qui assurent le transport de marchandises et d’hydrocarbures : la Compagnie Maritimes des Iles (CMI) exploite depuis novembre 2013 la barge « ISAN » ; la Société de Transport des îles (STILES) exploite la barge « LAURA III » et la société TRANSWEB exploite la barge « DL SCORPIO » ; la société SOWEMAR enfin, avec la barge « BELEMA NENEMA », dessert l’extrême Nord de la Grande Terre, de Poum aux îles Bélep. Le cabotage représente un tonnage total de 117 000 tonnes.
La manutention portuaire (acconage) qui s’occupe de charger et décharger les navires marchands est assurée par 4 entreprises privées, concessionnaires du Port de Nouméa.
En 2022, le nombre de conteneurs manipulés diminue légèrement. Il s’élève à 119 357 (- 351 conteneurs sur l’année, soit -0,3 %). Le nombre de conteneurs vides embarqués a fortement
Volume du trafic maritime
Milliersdetonnes 2020 2021 2022 2022/2021
Variation
 Trafic extérieur
Débarquement
dont mineraux solides
Embarquement
dont minerai de nickel
Trafic intérieur
dont cabotage
dont minerai de nickel (1)
Trafic maritime global
10 775
2 431 1 133 8 344 7 896
2 989
117 2 872 13 764
10 710
2 503 1 368 8 207 7 792
2 840
115 2 725 13 550
10 452
2 884 1 861 7 598 7 201
2 556
117 2 439 13 008
-2,4%
15,2% 36,0% -7,4% -7,6% -10,0% 1,7% -10,5% -4%
  (1) M inerai de nickel débarqué à Doniambo en provenance des centres miniers Source:Port AutonomedeNouvelle-Calédonie
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