Page 138 - Rapport annuel économique - Nouvelle Calédonie 2022
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                Section 10 Les transports
1. Le transport maritime
    En 2022, le secteur du transport aérien, international comme domestique, rebondit nettement sans toutefois atteindre son niveau d’avant crise (57 %). Les frontières se sont en effet progressivement ouvertes, notamment à la métropole à partir du 1er décembre 2021. Le transport maritime de marchandises (en volume) est en légère diminution (-4 %) par rapport à l’année précédente : les activités de transbordement se normalisent après une année 2021 exceptionnelle (les pénuries de conteneurs et les congestions portuaires dans certains pays avaient largement bénéficié au territoire calédonien).
    LES OUTRE-MER SE DISTINGUENT AU NIVEAU RÉGIONAL PAR LEUR CONNECTIVITE MARITIME
    Du fait de leur isolement géographique et de la taille réduite de leur marché intérieur, les économies ultramarines sont fortement dépendantes de leurs importations. Le développement des infrastructures portuaires afin d’accueillir des porte-conteneurs dont la taille ne cesse de s’accroître, et ainsi d’intégrer et de se maintenir sur les grandes lignes du transport maritime international, est donc un enjeu de premier plan pour ces géographies. En effet, une faible connexion implique un accès limité aux marchés régionaux et internationaux et peut aussi causer un
renchérissement des coûts du transport du fait Indice de connectivité maritime des Outre-
de la nécessité de transbordements et d’une 30 faible concurrence sur certaines lignes. 25
La CNUCED a développé un indice composite de 20 connectivité visant à mesurer le niveau 15 d’intégration de chaque pays dans les réseaux 10 internationaux du transport maritime de 50 marchandises. Il se base sur plusieurs indicateurs dont : le nombre de lignes internationales faisant escale dans le pays, le nombre de marchés connectés en liaison directe
mer au T4 2022
    ou encore la taille du plus grand porte- conteneurs opérant à partir de ce pays.
L’étude de l’indice de connectivité pour les géographies ultramarines et les économies de leur région respective apporte plusieurs enseignements :
Source : CNUCED
Grille de lecture : L’indice est en base 100 pour le pays ayant affiché la meilleure performance en 2006 (la Chine). Cela signifie que l'indice pour la Chine au T1 2006 est égal à 100 et que les indices de tous les pays et pour toutes les périodes ultérieures sont en rapport avec cette valeur. Au T4 2022, la valeur maximale de cet indice de connectivité est affichée par la Chine à 178.
- Tout d’abord on observe que les Outre-mer affichent dans l’ensemble des niveaux de connectivité relativement bas par rapport aux grands marchés internationaux. Une hétérogénéité apparaît, néanmoins, entre des géographies présentant des valeurs très faibles (COM du Pacifique, Mayotte et la Guyane) et d’autres se révélant relativement bien connectées comparativement à leur taille (La Réunion, Guadeloupe et Martinique).
- En comparaison régionale, les Outre-mer, loin de sous-performer, se distinguent. Dans la zone Caraïbe, la Martinique et la Guadeloupe affichent des valeurs certes inférieures aux grands ports régionaux (Jamaïque, République dominicaine, Bahamas), mais significativement plus élevées que celles des autres économies insulaires voisines. La Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, bien qu’affichant une connectivité très faible au niveau global, sont parmi les états insulaires du Pacifique les mieux connectés. Dans l’océan Indien, la Réunion se démarque avec un indice particulièrement élevé, qui s’est par ailleurs sensiblement renforcé après la décision de CMA CGM de faire de ce territoire son hub pour la zone en 2015.
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