Page 86 - Rapport annuel économique - Nouvelle Calédonie 2022

les bananes (23 %), les oranges (20 %) et les pastèques (16 %). Elle diminue fortement en 2021, pour s’établir à 3 949 tonnes et 1,7 milliard XPF (- 23 ,7 % en volume, - 9,3 % en valeur par rapport à 2020), principalement dû à une baisse de production des pastèques, bananes, oranges et melons, alors que les volumes d’ananas sont en hausse. Les derniers renouvellements de vergers devraient permettre une augmentation du potentiel de production dans les années à venir. Les importations tous fruits confondus s’élèvent à 4 894 tonnes pour 1,3 milliard XPF en 2021 (+ 7,4 % en volume, + 7,9 % en valeur par rapport à 2020), et sont constituées à 69 % de pommes, poires, raisins et kiwis. 84 % de ces volumes proviennent d’Australie et de Nouvelle- Zélande.
Les principaux légumes cultivés sont les squashs, qui représentent 24 % de la production totale en volume, les pommes de terre (18 %), les tomates (10 %) et les salades (8 %). La production s’élève à 12 440 tonnes en volume et 3,1 milliards XPF en valeur (- 16,8 % en volume, - 14,3 % en valeur sur un an). Les importations de légumes augmentent en volume et en valeur pour s’élever à 4 924 tonnes (+ 14,4 %) et 838 millions XPF (+ 26,2 %). Le prix moyen à l’importation des légumes frais (particulièrement carottes et tomates) et oignons a augmenté de 6,9 %. Les légumes importés proviennent principalement de Nouvelle-Zélande (63 %), et d’Australie (20 %).
AUTOSUFFISANCE DE LA POMME DE TERRE
Grâce à de meilleurs rendements et une amélioration de la qualité, la filière pomme de terre est devenue autosuffisante en quelques années. La production, s’établissant à 2 264 tonnes en 2021, a été multipliée par 4 depuis 2015. Bien que la production ait diminué de 13,5 % en 2021 en volume, les importations ont également subi une baisse de 68,2 % (133 tonnes qui permettent de compléter la production locale à la fin de l’année). Néanmoins, la récolte a fortement chuté en 2022 en raison des intempéries subies par les agriculteurs : seulement 300 tonnes ont finalement pu être récoltées sur l’année.
À la faveur d’un plan de relance associant les acteurs de la filière et dans l’objectif d’autosuffisance alimentaire, la production céréalière (quasi exclusivement du maïs) a été multipliée par plus de 4 en 9 ans et dépasse les 10 000 tonnes en 2020. Cependant, la production chute de 25,9 % en 2021 avec 7 501 tonnes, pour un chiffre d’affaires de 461 millions XPF (- 18,7 % sur un an). Le développement de la filière met également l’accent sur la diversification des cultures : sorgho, riz et blé. Les importations s’élèvent hors semences à 42 234 tonnes et 2,0 milliards XPF en 2021, soit - 2,3 % en volume et - 5,8 % en valeur. Le prix des céréales a diminué de 3,6 %, principalement dû à la baisse du prix moyen du riz (- 4,0 %).
La Nouvelle-Calédonie produit et exporte également des huiles essentielles (huiles de santal et de niaouli). En 2021, 10,8 tonnes d’huiles essentielles de santal ont été exportées (principalement vers la France métropolitaine), pour une valeur de 686,3 millions XPF (- 4,9 % en volume et + 2,3 % en valeur sur un an). Le bois de santal est une ressource rare utilisée en huiles essentielles ou essences notamment par les parfumeries de luxe et la cosmétique. Le gouvernement interdit l’exportation de bois de santal brut depuis décembre 2015 afin de préserver la ressource et de favoriser la transformation et la valorisation locale.
L’horticulture faiblit depuis trois ans et présente désormais un chiffre d’affaires estimé à 772 millions XPF en 2021 (-89,2 % sur un an) alors qu’entre 2013 et 2018, la production se maintenait autour des 1,2 milliard XPF. Elle continue cependant, avec la sylviculture, de contribuer au développement de la filière végétale. Ainsi, la SAEM « Sud Forêt », créée par la Province Sud en 2012, a pour objectif d’étendre le domaine de la sylviculture. La filière se structure également en province Nord avec la société « Bois du Nord », créée en novembre 2016 (fusion de trois entités liées aux métiers du bois) et dont l’objectif est de construire une industrie du bois à partir des forêts de pins caraïbes du plateau de Tango.
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