Page 88 - Rapport annuel économique - Nouvelle Calédonie 2022

volumes pêchés. Le thon blanc, qui représente 65,5 % de la production totale voit sa part s’accroître (+ 14,9 %), tandis que le thon jaune, qui représente 19,9 % de la production totale affiche une baisse de 5,1 %.
Le principal débouché de la pêche hauturière est le marché local, qui absorbe 76,6 % de la production. Les ventes à l’exportation, jugées globalement moins rentables, permettent de valoriser les excédents de pêche par rapport à la consommation domestique. Les volumes exportés de thons sont en hausse en 2022 (+ 35,2 % en volume, et + 39,3 % en valeur) et alimentent principalement les marchés japonais, français et les conserveries samoanes.
Les rendements en forte hausse
Les rendements du secteur s’améliorent pour la deuxième année consécutive avec une moyenne de 504 grammes par hameçon (contre 426 g/ham en 2021). Il s’agit du rendement le plus élevé depuis 2017. Le nombre total de jours consacrés à la pêche est en baisse (2 596 jours contre 2 774 en 2021). En revanche, malgré cette diminution du nombre de jours passés à la mer, la moyenne de capture par jour de pêche passe de 47 à 58 poissons.
Les armements palangriers voient leur effort de pêche diminuer avec 5,6 millions d’hameçons filés (- 5,1 %), en lien avec la baisse du nombre de campagnes de pêche (319 campagnes contre 347), ainsi que leur durée.
5. L’aquaculture1
5.1 L’ORGANISATIONETLAPRODUCTIONDELAFILIÈRE«CREVETTE»
Présente en Nouvelle-Calédonie depuis les années 1970, l’aquaculture de la crevette stylirostris ou « crevette bleue », s’est développée à un stade industriel à partir de la fin des années 1980. La campagne de production de crevettes est constituée de multiples étapes, allant de la production de larves aux écloseries, à l’élevage des « post-larves », jusqu’à la pêche, au conditionnement et à la commercialisation de la crevette. Elle fait intervenir de multiples professionnels, fédérés depuis 1994 en Société des Producteurs Aquacoles Calédoniens (SOPAC).
Une filière exposée aux risques sanitaires et à la saisonnalité, qui bénéficie du soutien de la puissance publique
La filière est confrontée à des risques climatiques, sanitaires, biologiques, et doit également faire face à la forte saisonnalité de cette activité. En effet, l’usine de conditionnement ne fonctionne au maximum de sa capacité que durant 3 à 4 mois par an (80 % des pêches étant réalisées entre les mois de mars et juin). Pour pallier ces difficultés, mais également en raison du caractère stratégique de la filière, la puissance publique assure un soutien au développement de
1 L’IEOM a publié une note : https://www.ieom.fr/IMG/pdf/la_crevette_bleue_de_nouvelle-caledonie_vf.pdf 84
Millions XPF 500
400 300 200 100
Tonnes
1 000
750 500 250
Évolution des exportations de thons
00 2012 2014 2016 2018 2020 2022
En volume (échelle de droite)
Sources : Douanes, ISEE
En valeur
g 750
650 550 450 350
2012 2014 Source : SMMPM
Évolution des rendements
2016 2018 2020 2022