Page 41 - Rapport annuel économique - Nouvelle Calédonie 2022
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                Recul du chômage indemnisé et des licenciements économiques
L’assurance chômage s’appuie sur deux types de prestations en Nouvelle-Calédonie : le chômage total (75 % du SMG mensuel pendant 9 à 14 mois selon l’âge) et le chômage partiel (66 % du SMG horaire). En 2020 et 2021, dans le cadre de la crise sanitaire, un dispositif, plus généreux (70 % de la rémunération brute, plafonné à 4,5 fois le salaire minimum) de chômage partiel Covid-19 a été mis en place.
Le chômage total concerne en moyenne 2 157 salariés en 20211 en nombre moyen mensuel (2 426 en 2020). Cette baisse de 11 % du nombre de chômeurs indemnisés est corrélée avec une reprise de l’emploi en 2022.
LE TAUX DE CHÔMAGE AU SENS DU BIT
Le taux de chômage au sens du BIT (Bureau International du Travail) est calculé depuis 2017, à partir d’une « enquête sur les forces de travail en Nouvelle-Calédonie ». La population active « au sens du BIT » comprend les personnes (âgées de 15 ans ou plus) ayant travaillé (ne serait-ce qu’une heure) au cours d’une semaine qu’elles soient salariées, à leur compte, employeurs ou aides dans l’entreprise. Pour être considérée comme chômeur, cette personne doit satisfaire simultanément trois critères : (i) ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu’une heure, au cours de la semaine de référence (ii) être disponible pour travailler dans les deux semaines (ii) avoir entrepris des démarches actives de recherche d’emploi dans le mois précédent, ou a trouvé un emploi qui commence dans les 3 mois.
LE TAUX DE CHÔMAGE AU SENS DU RECENSEMENT
Selon les chiffres du recensement de 2019, la population active occupée diminue pour la 1ère fois depuis les accords de Matignon, pour s’établir à 110 200 personnes. Le nombre de chômeurs au sens du recensement concerne 20 000 personnes, soit 3,5 % de plus qu’en 2014, et le taux de chômage s’établit à 15,3 %, après 14,7 % en 2014 (plus de détails https://www.isee.nc/emploi-revenus).
2.3 LES RELATIONS SOCIALES
Jusqu’en 2019, le service des Relations du Travail du Gouvernement publiait chaque année un rapport annuel sur la conflictualité du travail dans le secteur privé. En 20192, il faisait état de 34 protocoles de fin de conflit (contre 39 en 2018, 33 en 2017), 89 préavis de grève pour 45 mouvements recensés (contre 35 en 2018 et 21 en 2017), représentant 316 jours de grève, soit 20 406 jours non travaillés perdus par les grévistes.
2.4 LE TÉLÉTRAVAIL
À la suite de la crise sanitaire et des confinements stricts qui en ont découlé, les élus du Congrès ont adopté à l’unanimité deux projets de loi (secteur public et privé) du pays encadrant ce nouveau mode d’organisation du travail. Ainsi, le télétravail dispose d’un cadre juridique permettant d’assurer le respect des droits du salarié du privé ou du public (fonctionnaires ou contractuels).
1 Dernières données disponibles. 2 Dernières données disponibles.
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