Page 200 - Rapport annuel économique - Nouvelle Calédonie 2022
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                5. Le financement de la consommation
L’encours sain des crédits aux ménages s’établit à 551 milliards XPF à fin 2022, dont 86 % de crédits à l’habitat et 14 % de crédits à la consommation. La part des crédits à la consommation a tendance à se réduire face à la croissance plus soutenue des crédits à l’habitat, et demeure relativement modeste comparée à la métropole et à d’autres économies d’Outre-mer.
Recul des crédits à la consommation des ménages
Alors que la consommation des ménages a été résiliente en 2022, l’encours des crédits à la consommation enregistre une seconde année de baisse pour s’établir à 74 milliards XPF. Toutefois, il se contracte nettement moins qu’en 2021 (-0,8 %, après -3,1 % en 2021).
  Encours de crédits à la consommation
Md XPF 80
60 40 20
déc.-18
Sources : DFI, RUBA
déc.-20
Crédits à la consommation Taux de croissance annuel
déc.-22
4% 2% 0% -2% -4%
              déc.-19
déc.-21
   HAUSSE DES CRÉANCES DOUTEUSES QUI DEMEURENT À UN NIVEAU CONTENU
Alors que 2022 marque la fin des mesures de soutien et le début du remboursement des PGE pour beaucoup d’entreprises, la qualité du portefeuille des établissements de crédit se dégrade légèrement sur l’année. L’encours des créances douteuses brutes (c’est-à-dire lorsqu’un risque de non-remboursement de la créance est identifié) augmente de 13,2 % sur un an, soit un rythme nettement plus rapide que l’encours brut total (+3,5 %) portant le taux de créances douteuses à 4,66 % (contre 4,26 % à fin 2021).
 Md XPF 60
50 40 30 20 10
Créances douteuses brutes
6% 5% 4% 3% 2% 1%
          0             0%
 Sources : DFI, RUBA
En montant
Taux de créances douteuses total
   6. La collecte des dépôts s’essouffle progressivement
L’encours des actifs financiers détenus par les agents économiques (résidents et non- résidents) dans les établissements de crédit installés localement s’établit à 880 milliards XPF. Il continue de croitre, mais à un rythme qui ralentit pour la deuxième année consécutive (+3,0 %, après +4,3 % en 2021, et +5,0 % en 2020). On constate donc un essoufflement de la dynamique de collecte des établissements de crédits calédoniens. La croissance modérée de la collecte s’explique en grande partie par la croissance des actifs des entreprises (+7,2 %) et dans une moindre mesure des ménages (+2,7 %), tandis que les actifs des autres agents se contractent (-6,8 %). Par ailleurs, dans un contexte économique incertain et inflationniste, une partie des agents économiques choisissent de placer une partie de leur épargne sur des placements rémunérés.
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