Page 128 - Rapport annuel économique - Nouvelle Calédonie 2022

a par ailleurs débuté en fin d’année pour la partie réservée au fret qui pourrait traiter 750 tonnes de marchandises en 2030. Les travaux devraient se terminer en décembre 2023.
Les infrastructures de santé et d’éducation
La maison Magnin de la Vallée-des-Colons à Nouméa est en cours de réaménagement. Elle deviendra le cœur d’une résidence pour personnes âgées (autonomes ou dépendantes) composée de 104 lits, dont 14 pour les personnes atteintes de pathologies spécifiques telles que la maladie Alzheimer ou apparentées, 3 lits d’hébergement temporaire et 4 places en accueil de jour. Ce projet, dont le coût est estimé à 2,5 milliards XPF devrait aboutir en 2023. À Boulouparis, la construction d’une Maison d’accueil spécialisée a débuté en janvier. Attendue à la fin du premier semestre 2023, cette infrastructure de 42 lits sera la première d’un complexe médico-social qui devrait aussi accueillir un Ehpad de 80 lits, des cabinets médicaux et un dispensaire. La construction de logements est prévue à proximité pour héberger les professionnels de santé. Le coût du projet est estimé à plus de 760 millions XPF, financé en majeure partie grâce à des prêts, avec une subvention du CHS (centre hospitalier spécialisé Albert-Bousquet), un apport de la municipalité - qui offre par ailleurs le foncier - et une subvention de la province Sud. Enfin, les travaux du Centre d’accompagnement spécialisé évolutif de Nouméa se sont terminés en fin d’année : le centre dispose désormais de 60 places contre 30 dans les anciens locaux. Ce chantier, dont le montant s’élève à plus de 1 milliard XPF, a pu être réalisé grâce à un emprunt souscrit auprès de l’AFD.
Concernant les infrastructures d’éducation, l’Université de Nouvelle-Calédonie réalise des travaux d’extension et de rénovation, comme au pôle Pépite (89 milliards XPF sur contrat de développement, livraison prévue fin 2023), au Vectopôle (750 milliards XPF sur contrat de développement, livraison prévue fin 2023), au niveau de la rénovation énergétique (127 millions XPF), au centre de recherche de Lifou ou encore à la maison des étudiants de Koné. Le programme de rénovation du lycée polyvalent Jules Garnier de Nouméa, piloté par la DAPM et la SECAL a débuté : 745 millions XPF sont investis sur la période 2022-2023 pour réhabiliter les locaux du lycée et des internats. Des travaux de réfection ont également lieu au lycée agricole Michel-Rocard de Pouembout pour une durée de deux ans et un coût de 1,5 milliard XPF. À Païta, la construction de la 11ème école de la commune, baptisée Patrice-Jean, s’est achevée en juin. À terme, elle doit proposer 16 classes de maternelle et de primaire pour accueillir plus de 400 élèves. Enfin, pour répondre à la croissance démographique de Koné, il a été décidé d’agrandir l’école de Téari en construisant des bâtiments pour 9 classes qui composeront la future école maternelle. Le coût du projet s’élève à 86 millions XPF, financé à 80 % par la commune. Une première tranche de 3 classes a été finalisée cette année.
La montée en puissance des énergies renouvelables
Le secteur des énergies renouvelables continue à se développer. Par exemple, la filière photovoltaïque poursuit sa forte croissance avec l’entrée en production des centrales photovoltaïques de Helio Moindah en mars (4,6 MW). Au mois de mai, le gouvernement a autorisé l’exploitation de la « mégacentrale » photovoltaïque de 40 MW avec stockage sur le site industriel de Prony Resources (pour un total de 160 MW prévus pour 2025 et un coût de 20 milliards XPF). Selon les estimations des deux entités, le projet devrait permettre de couvrir les 2/3 des besoins en électricité du site et ainsi éviter chaque année l’émission de 230 000 tonnes de CO2. Prony Resources a fait appel à la société TotalEnergies pour développer ce projet. Enfin, la centrale hydroélectrique de Pouébo (3 MW) a été inaugurée en août après quatre années de travaux. Elle permettra de produire 7 000 kilowattheures par an, soit la consommation de quatre mille foyers, sur toute la Grande terre via le réseau électrique de transport. Le coût de l'investissement s’élève à 1,6 milliard XPF, financé à partir des fonds propres d’Énergies Nouvelles et de Nord Avenir, via une subvention de la province, un prêt AFD, une double défiscalisation et la vente de l’électricité.
124