Cette évolution concerne en premier lieu les ménages (+38 milliards de F CFP), puis les entreprises (+8 milliards de F CFP), tandis que les dépôts des collectivités locales enregistrent une baisse (-4 milliards de F CFP). Une activité de crédit portée par les ménages Après une année 2020 portée par la productionde PGE, la progression de l’encours sain1 des crédits ralentit significativement en 2021, notamment sur le segment des entreprises (+3,2 % en 2021 après +31 % l’année précédente). La production de crédit s’établit à 111 milliards de F CFP, en recul de 30,8 % par rapport à 2020 (160 milliards de F CFP), et inférieure à celle de 2019 (128 milliards de F CFP). La structure des encours se rapproche ainsi de celle observée avant la crise : 29 % sur les crédits de trésorerie (54 % en 2020), 25 % sur les crédits à l’équipement et 41 % sur les crédits à l’habitat. En 2021, la production en faveur des particuliers croît de 7,6 % et représente 55 % du total (35 % en 2020). Une sinistralité maîtrisée Au 31 décembre 2021, l’encours global des créances douteuses brutes s’établit à 20,8 milliards de F CFP et s’allège de 17,6 %, en raison des cessions de prêts non performants opérées en faveur d’une société de recouvrement, ainsi qu’au renforcement des procédures de surveillance des banques, notamment dans le cadre du contrôle sur les PGE. Le taux de créances douteuses s’abaisse ainsi à 3,4 % (4,2 % fin 2020), tandis que le taux de provisionnement est rapporté à 56,5 % (66,5 % fin 2020). Perspectives Après deux années consécutives de pandémie, les agents économiques polynésiens, qui ont pu compter sur le soutien des pouvoirs publics, restent vigilants : les entreprises préservent leur trésorerie et les ménages leur épargne, face aux défis internes comme externes qui se présentent. En effet, aux répercussions de la guerre en Ukraine sur l’économie mondiale, et par voie de conséquences sur les principaux marchés de l’économie polynésienne, la Polynésie française va devoir mobiliser les forces et ressources nécessaires pour être en capacité d’absorber les chocs exogènes, notamment sur l’inflation et les chaînes d’approvisionnement. En parallèle, la poursuite du plan de relance, dans son volet investissement, tout comme le rééquilibrage des comptes de la protection sociale sont de nature à promouvoir une croissance plus pérenne. 1Encours des PGE au 31/12/2021 : 54,6 milliards de F CFP. 13