Page 96 - Rapport annuel économique - Nouvelle Calédonie 2022
P. 96

                Le plan du STENC s’articule autour de trois objectifs principaux : réduire la consommation énergétique (-20 % dans la consommation primaire, -25 % dans la consommation finale), diminuer les émissions de gaz à effet de serre (-35 % dans les secteurs résidentiel et tertiaire, - 10 % dans le secteur de la mine et la métallurgie, -15 % dans le secteur du transport) et accroître la contribution des énergies renouvelables dans le mix électrique du territoire (100 % de la consommation d’électricité de la distribution publique d’ici 2030 et autonomie dans les îles Loyauté). En 2022, l’Union européenne a accordé une subvention à la Nouvelle-Calédonie de 3,7 milliards XPF afin de financer la mise en œuvre du STENC. Cependant, au moment de la rédaction de ce rapport, la délibération révisant le STENC n’a pas été votée au Congrès de la Nouvelle- Calédonie, ce qui pourrait compromettre l’octroi de cette subvention, notamment pour l’année 2023.
Le secteur métallurgique devient lui-même acteur de ces évolutions, puisque des projets émergent avec des centrales n’utilisant pas les énergies fossiles et un accord-cadre sur la
 transition énergétique du secteur a été signé en 2022.
En septembre 2016, le Gouvernement a voté l’arrêté n° 2016-1931/GNC relatif à la Programmation Pluriannuelle des Investissements (PPI) de la production électrique sur la période 2016-2030. Depuis son adoption, l’objectif global de développement du photovoltaïque (96 MWc) a largement été atteint et même dépassé, entrainant cinq modifications à la hausse :
 Filière solaire sept-16 mai-18 mai-19 sept-19 août-20 avr-22
 Modifications +33 MWc +40 MWc +28 MWc +130 MWc +230 MWc* Objectif (MWc) 62 95 135 163 293 523
  * D o n t 16 0 M W c l i é s a u p r o j e t d e P r o n y R e s o u r c e s ( c f . e n c a d r é )
 Source : Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
Ainsi, la PPI prévoit l’autorisation de 618 MW d’installations de production d’énergie électrique d’origine renouvelable d’ici 2025, dont 523MWc photovoltaïques, 48 MW hydroélectriques, 30 MW éoliens et 3 MW liés à la biomasse.
 Puissance Puissance supplémentaire autorisée
Filière autorisée au 2020 2025 2030 Total 31/12/2015
 Hydroélectrique avec retenue Hydroélectrique fil de l'eau
Eolien
Photovoltaïque (avec ou sans stockage) Biomasse
Total
68 MW 9,4 MW 54 MW 22 MWc 0,3 MW 153,7 MW
0 MW 12 MW 30 MW
163 MWc 2 MW + 207 MW
44 MW 18 MW 30 MW
523 MWc 3 MW + 618 MW
44 MW 30 MW 30 MW
523 MWc 4 MW + 631 MW
112 MW 39,4 MW 84 MW 545 MWc 4,3 MW 745,7 MW
 Source : Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie
 1.2 Un territoire marqué par l’industrie du nickel et l’insularité
  Une forte dépendance énergétique liée au secteur métallurgique
La Nouvelle-Calédonie est particulièrement mal classée à l’échelle mondiale en termes d’émission de CO2 par habitant. L’émission de CO2 par Calédonien est estimée à 27 tonnes par
En 2022, le mix énergétique est composé à 95,2 % d’énergies fossiles et 4,8 % d’énergies renouvelables. La Nouvelle-Calédonie a un taux d’indépendance énergétique estimé à 4,8 %. En effet, elle ne produisait que 854 GWh d’énergie primaire pour une consommation primaire de 17 671 GWh, tandis que 17 447 GWh de ressources énergétiques primaires sont importés, dont 9 532 GWh de produits pétroliers en 2022. Cette dépendance énergétique est directement liée à la présence de l’industrie métallurgique qui est très énergivore.
  92






































































   94   95   96   97   98