Page 21 - Rapport annuel économique - Nouvelle Calédonie 2022
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                3. Faune et flore
À la diversité des roches mères s'ajoute celle des climats pour expliquer la grande variété pédologique de la Nouvelle-Calédonie, qui présente quatre écosystèmes principaux :
 la mangrove : zone de palétuviers concernant essentiellement la côte ouest ;
 la forêt : couvrant 25 % du territoire dans la chaîne de montagnes et prenant différentes formes selon la nature des sols et le climat (forêt dense et humide ou forêt sèche, raréfiée par les incendies et les défrichements) ;
 la savane : vastes prairies pauvres en arbres qui occupent un tiers de la superficie du territoire à l’ouest et au nord ;
 le maquis : végétation arbustive sur les terrains pauvres du sud-est ou du nord.
La richesse de la flore va de pair avec celle de la faune terrestre endémique. L'isolement de la Nouvelle-Calédonie a favorisé le développement d'une faune originale : chiroptères (chauve- souris et roussettes), oiseaux comme le nautou, les perruches et plus curieux encore, certains oiseaux comme le sylviornis (aujourd'hui disparu) et le cagou, emblème de l’île, qui, en l'absence de prédateurs à une certaine période a pratiquement perdu l'usage de ses ailes. Les cerfs sauvages qui abondent dans les plaines de l'ouest ont été introduits par l'homme.
Les lagons de Nouvelle-Calédonie ont, en 2008, été inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ils s’étendent sur 8 000 km2 et représentent le deuxième ensemble corallien au monde après la Grande Barrière australienne. La fertilité des eaux se traduit par le développement d'une biodiversité sous-marine particulièrement riche et diversifiée avec la présence notamment d’espèces marines emblématiques ou en danger, comme les tortues, les baleines ou les dugongs, ces derniers constituant la troisième population mondiale.
Par ailleurs le Gouvernement de Nouvelle-Calédonie a créé en 2014 le Parc naturel de la mer de Corail, une aire marine protégée qui s'étend sur l'ensemble de l'Espace maritime (ZEE) de la Nouvelle-Calédonie et couvre donc 1,3 million km2. Il s'agit de la plus grande aire marine protégée de France, et la troisième du monde après celles d’Hawaï et de Cook. Le plan de gestion du Parc naturel de la mer de Corail 2018-2022 adopté le 19 mars 2018 prévoit la mise sous protection renforcée des récifs vierges de Chesterfield-Bellona et Pétrie-Astrolabe, ainsi que la réglementation de la fréquentation touristique. Ce plan de gestion fait l’objet d’un suivi dont le but est d'évaluer les résultats obtenus au regard des objectifs annoncés.
4. Climat
Le climat est tropical avec une période chaude et humide (de novembre à mars) et une période fraîche et plus sèche (de juin à août) reliées par deux courtes périodes de transition. Il est modéré par l'influence océanique et celle des alizés qui atténuent les conséquences d'une humidité proche de 80 %. Une température moyenne annuelle de 23°C caractérise ce régime modérément chaud autour de valeurs historiques extrêmes de 2,3°C et de 39,1°C. De décembre à avril, les dépressions tropicales et les cyclones peuvent entraîner des vents exceptionnels supérieurs à 100 km/h avec des rafales à 250 km/h et des précipitations très fortes.
Les relevés pluviométriques mettent en évidence une forte hétérogénéité du régime des pluies. La moyenne annuelle peut dépasser 3 000 mm à Galarino (nord de la côte est), soit le triple de la moyenne observée sur la côte ouest. Alors que sur les dix dernières années, sept ont été assez sèches (effet climatique El Niño), la Nouvelle-Calédonie est depuis fin 2020 sous l’influence du phénomène climatique La Niña, apportant davantage de précipitations et des températures plus élevées. Ce phénomène devrait s’estomper en 2023.
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