Page 164 - Rapport annuel économique - Nouvelle Calédonie 2022
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                Section 1 Aperçu général
La place bancaire calédonienne compte 10 établissements de crédit implantés localement (dont 4 banques commerciales, 4 sociétés de financement et un établissement spécialisé). En outre, l’Agence Française de Développement (AFD), la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et la Banque Européenne d’Investissement (BEI), ainsi que la BPI depuis la fin 2019, interviennent sur le territoire.
   Indicateurs monétaires et financiers 2012 2022 TCAM(1)
  Masse monétaire (Md XPF) 596 734
 Nombre d'habitants par guichet bancaire 2 398 2 498 0,4% Nombre d'habitants par guichet automatique 1 130 988 -1,3%
 Nombre de comptes bancaires par habitant
Actifs financiers des agents économiques(2) (Md XPF) Encours sains des agents économiques(3)
Encours sains des agents économiques(2)
1,88 1,85 -0,2% 711 893 2,3% 870 1 181 3,1% 673 893 2,9%
Taux de créances douteuses(2)
2,64% 4,77% 2,1 pts
 (1) taux de croissance annuel moyen 2012-2022 et variation pour le taux de créances douteuses (2) établissements de crédit locaux (M d XPF)
(3) établissements de crédit locaux et HZ (M d XPF)
Sources :SURFI,RUBA,IEOM
 La bancarisation et même la financiarisation de l’économie se développent au regard de la croissance des crédits, du nombre de comptes ou encore de la monétique. En termes de moyens de paiement, les comportements évoluent, et l’utilisation de la carte bancaire, notamment sans
contact, se diffuse.
Dans un contexte marqué par la fin de la
2,1%
 crise sanitaire et de la période référendaire, la croissance de l’encours brut de l’ensemble des établissements de crédit à fin décembre 2022 progresse par rapport à l’année précédente à un rythme qui accélère (+3,5 %). Cette dynamique favorable s’explique par la progression de l’encours des crédits à l’habitat des ménages (+3,5 %) d’une part, et d’autre part, par celle des crédits d’investissement des entreprises (+6,7 %) et des collectivités locales (+9,4 %). L’activité bancaire est également marquée par un fléchissement de la croissance des dépôts (+3,0 % sur un an à fin 2022).
Durant plusieurs années, les établissements de crédit calédoniens évoluaient dans un contexte de taux historiquement bas, notamment en 2020 et 2021 durant la crise de la Covid-19. En 2022, la fin de la crise sanitaire signe la réouverture des frontières et la reprise de l’activité économique. Dans le courant du 2nd semestre, dans un contexte inflationniste, la normalisation de la politique monétaire de l’IEOM a conduit les banques à augmenter leurs taux. Ces changements entrainent une progression des revenus des banques liés à leur activité d’intermédiation, une hausse du PNB et du résultat net. Alors que la progression des effectifs reste contenue, la rentabilité et la productivité du secteur bancaire s’améliorent.
De manière structurelle, les dépôts collectés par les établissements locaux ne couvrent pas la production de crédits créant un déficit de liquidité chronique de la place bancaire. Il se dégrade à nouveau en 2022, atteignant 249 milliards XPF, soit 26,5 % de l’encours de crédit.
En réponse à la crise sanitaire et dans le cadre de la modernisation de sa politique monétaire, l’IEOM a mis en place des mesures fortes d’accompagnement du système bancaire afin de soutenir le financement de l’économie. Ces nouveaux instruments marquent un changement de dimension par rapport à la politique antérieure et ont permis de couvrir approximativement la moitié du déficit de place sur la période.
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