2020, de nouvelles difficultés liées à la maintenance des fours ne lui ont pas permis d’atteindre cet objectif. Sa production de ferronickel s’établit à environ 17 000 tonnes. LA DOCTRINE SUR L’EXPORTATION DE MINERAI Afin de préserver la ressource et favoriser la valorisation du mineraisur place, le Code minier, qui règlemente l’exploitation minière,limite les possibilités d’exportation de minerais.Des réserves géographiques métallurgiques, dans lesquelles aucun minerai produit ne peut être exporté, ont été créées. Ainsi, les demandes des métallurgistes (SLN et Prony Resources), pour exporter du minerai non valorisable localement (afin d’atténuer leurs pertes récurrentes) font l’objet de débats politico-économiques intenses. La transformation du minerai à l’extérieur Le minerai extrait localement est également traité à l’étranger, notamment dans l’usine « offshore » de la SNNC à Gwangyang en1 Corée du Sud. Cette usine pyrométallurgique a une capacité de production de 54 000 tonnes par an. Elle peut traiter des minerais de moyenne teneur (1,95 % en moyenne avec une teneur de coupure de 1,60 %). Un nouveau partenariat entre la SMSP et la société chinoise Yichuan Nickel Industry est en cours de discussion. À l’issue de ces négociations qui pourraient aboutir en fin d’année 2021, la société calédonienne détiendrait 51 % du capital, en contrepartie de quoi elle s’engagerait à fournir annuellement les 600 000 tonnes de minerai nécessaire à l’exploitation de l’usine (capacité de 50 000 tonnes de ferronickel).Suite aux autorisations gouvernementales, en 2020, la NMC a exporté 391 000 tonnes humides pour alimenter cette usine chinoise qui peut traiter les minerais de basse teneur (en moyenne à 1,65 %). En 2021, la NMC prévoit la cession d’un peu plus de 700 000 tonnes humides. LE SECTEUR NICKEL : PILIER DE L’ÉCONOMIE CALÉDONIENNE La part de la valeur ajoutée du secteur nickel dans le PIB s’élève « seulement » à 7 % (en 2019) mais sa contribution dans l’activité économique du territoire ne se limite pas à la seule création de richesse de ses acteurs directs. Elle va bien au-delà, notamment par de forts effets d’entrainement, qui se matérialisent par l’emploi induit et ses consommations, lesquels alimentent le reste de l’économie. Selon une étude récente de l’ISEE, à fin 2019, le secteur emploie directement 9 % des salariés du privé (environ 5 900 personnes).2 Au travers de ses achats et consommations (estimées à 108 milliards XPF en 219 effectués auprès de0) 1 800 fournisseurs et sous-traitants, il engendre indirectement5 800 emplois supplémntaires. Les revenuse deces emplois (directs et indirects) sont ensuite réinjectés pour partie dns le circuitécoomique sousa n forme de dépenses de consommation, lesquels génèrent à leur ourt des emplois m(estiation à 3 800. Au) total, l’impact global du secteur du nickel sur l’emploi salarié est évalué à près de 15 600 salariés, sit uno quart des emplois du privé. Indicateur du Climat des Affaires et Par ailleursles enquêtes conjoncturelles de l’IEOM cours du nickel US$/lb , montrent que les du Nickel, et plus 105 8,0 cours généralement la santé économique du secteur, ont un 95 6,0 effetd’entrainement sensible sur la confiance des 85 4,0 acteurs économiques. Ainsi, l’évolution des cours crée effet de confiance ou de défiance qui se répercute 75 2,0 un 2016 2017 2018 2019 2020 pardes évolutions de comportements dans l’économie Indicateur du climat des affaires calédonienne (arbitrage épargne / consommation, Cours du nickel (échelle de droite) propension à investir). Sources: Enquête de conjoncture IEOM, LME, ISEE 1La SNNC (Société de Nickel de Nouvelle-Calédonie et Corée) constitue la branche métallurgique du partenariat entre la SMSP et POSCO. Son actionnariat est identique à celui de la NMC (51 % pour la SMSP et 49 % pour POSCO). 2Note : « L’impact du nickel en Nouvelle-Calédonie – Les emplois directs et indirects ». 102